10 conseils pour réussir les oraux des écoles de commerce

 

 

 

Anne Zuccarelli, Directrice des Programmes Académiques et Directrice des Relations Entreprises et Carrières de l’EDHEC et Manuelle Malot, Directrice Carrière et Prospective de l'EDHEC, livrent ici des conseils avisés pour se préparer aux oraux type EDHEC et les réussir ! Manuelle Malot a réformé le concours il y a 4 ans et mis en place cette année une nouvelle grille d’évaluation des entretiens oraux.

A savoir : La plupart des entretiens durent entre 30 et 40 minutes. A l’EDHEC, l’entretien est d’une durée de 40 minutes et il arrive parfois que dans certaines écoles l’entretien ne soit que de 20 minutes.

 

1- Définir le but des oraux

Avant de participer aux oraux des grandes écoles, il est important de connaître les modalités des épreuves et de comprendre ce que recherche l’école à travers cet entretien :

  • Un niveau académique avec des épreuves de maths ou de culture générale.
  • Découvrir une personnalité, comme à l’EDHEC, où la particularité des oraux est un entretien de motivation qui mesure ce que les écrits ne peuvent absolument pas mesurer. En effet, les écrits sont comme les CV, ils permettent d’arriver à l’entretien. A l’EDHEC, l’étudiant ne tire pas de sujet, les oraux évaluent seulement la personnalité. Il est essentiel que l’étudiant ne perde pas son temps dans l’école et qu’il ait une garantie de logique de sa carrière. Ce qui est validé par les jurys, c’est à la fois l’adéquation de la personnalité et de la motivation à la réussite du parcours, d’abord dans l’école, et ensuite dans la carrière professionnelle.
  • Un mélange des deux où l’on va mesurer à la fois la culture générale et un comportement lorsque l’on doit présenter un sujet à l’oral.

Bien connaître ce que veut mesurer l’école, c’est s’y préparer au mieux.

 

2- Se préparer aux oraux

La préparation est indispensable, c’est 50% du résultat. Se préparer ne veut pas dire s’inventer un personnage. Se préparer c’est réfléchir à qui on est et ce pourquoi on a du talent. Se préparer ne veut pas non plus dire ne pas être authentique, cela permet simplement de comprendre ce qui nous a conduits à prendre telle ou telle décision (par exemple qu’est-ce qui nous a conduits à faire un bac scientifique ou un bac économique, à faire une prépa, à choisir telle activité…) et à être ce que l’on est.

Préparation avant, concentration pendant !

 

L’exemple de l’EDHEC : plusieurs jours avant l’entretien, les étudiants reçoivent de la part de l’EDHEC un questionnaire (questionnaire qui ne sera pas noté) mais qui va permettre à l’étudiant de se préparer à l’entretien et aux membres du jury de savoir à qui ils vont avoir à faire et ainsi mieux appréhender les questions qu’ils vont poser.

> ASTUCE : La veille des oraux, il faut se mettre dans les conditions les plus favorables, c'est-à-dire avoir préparé ses affaires la veille au soir : convocation, carte d’identité, bouteille d’eau, vêtements et chaussures.

 

3- Qu’est-ce que le jury attend des étudiants ?

Il n’y a pas une attente particulière, elle dépend de la question et des critères. Ce n’est pas la réponse qui est importante c’est la façon de défendre son idée, l’argumentaire choisi. A l’EDHEC, le jury n’a pas une note à mettre, il doit positionner le candidat dans une grille avec des critères d’évaluation. Aucune question n’est jamais gratuite, elles sont toutes là pour évaluer le candidat selon la grille d’évaluation, pour lui permettre de se raconter, de donner le meilleur de lui-même.

Chaque critère est différent d’une école à une autre, un étudiant peut donc convenir à une école mais pas à une autre selon ces critères prédéfinis. Cette grille d’évaluation où les niveaux (en dessous des attentes, conforme aux attentes, au-dessus des attentes) et les critères ont été bien définis, permet de réduire la partie subjective du jugement d’un jury, d’éviter ainsi l’arbitraire et offre une meilleure l’homogénéité des décisions.

 

L’exemple de l’EDHEC : Dans la grille d’évaluation il y a huit critères mais le président du jury ne les liste pas à l’étudiant au début de l’entretien. Lorsqu’il remplit sa grille, le jury doit juger si le niveau de l’étudiant par critère correspond ou non aux attentes de l’école.

> ASTUCE : Grâce au questionnaire, les étudiants peuvent mettre en valeur les qualités correspondant aux 8 critères chers à l’EDHEC.

 

4- L’habillement

Par respect, on ne met ni t-shirt ni jeans lorsque l’on va à un entretien. L’étudiant doit être le plus sobre possible pour que son habillement ne devienne pas un élément de jugement. Pour autant, la cravate et le costume ou le tailleur ne sont pas indispensables. Pour les garçons, une chemise et une veste et pour les jeunes filles un pantalon, ou une jupe et un chemisier conviennent parfaitement.

 

5- Début d’entretien

L’étudiant ne tend pas la main, ce sont aux membres du jury de le faire. Le jury se lève, ou en général c’est le président du jury qui se lève et qui tend la main ; évidemment, il faut que l’étudiant la lui serre dans ce cas-là. Très souvent le jury reste assez neutre. Cette attitude est volontaire. L’étudiant doit attendre que le président l’invite à s’assoir avant de le faire.

 

> ASTUCE : Avoir toujours sur soi : sa convocation et sa pièce d’identité, à portée de main (accessible) pour éviter d’avoir à la chercher.

 

Par la suite, il faut laisser le président prendre la parole et débuter l’entretien souvent en se présentant et en présentant les deux autres membres du jury. Puis, le président donne la durée et les modalités de l’entretien. Il faut donc être très attentif à ces modalités qui vont être le fil conducteur de l’entretien (même si elles sont données sur les sites internet des écoles).

 

> ASTUCE : L’étudiant peut poser sa montre devant lui pour surveiller au mieux le temps qui passe, ce qui permet de rectifier le tir, si l’on voit à quelques minutes de la fin qu’on n’a pas pu dire tout ce que l’on avait envie de dire.

 

6- La première question

La première question dans 90% des cas est un : « présentez-vous ». Mais un « présentez-vous » avec une durée requise et c’est ce qui fait toute la différence, car on ne se présente pas de la même façon en 30 secondes, en 3 minutes ou en 10 minutes. Donc il faut avoir préparé en amont de l’entretien plusieurs versions de sa présentation.

 

7- L’attitude à adopter durant les oraux

Le sourire est important car un visage qui sourit est plus agréable qu’un visage crispé. Mais l’important est de ne pas aller contre sa nature. Ainsi, si l’on est d’un naturel stressé ou angoissé, il ne faut pas forcer le sourire. L’important est d’établir le contact avec le jury, c'est-à-dire, regarder chaque membre du jury dans les yeux et pas seulement le président.

L’humour comme le sourire sera une carte à jouer seulement si cela est dans notre nature.

Il faut rester soi-même, en faire trop n’est jamais payant. Etre celui qu’on n’est pas sous prétexte qu’il nous semble que c’est le profil du candidat idéal, c’est la catastrophe assurée. Car on peut « bluffer » 5 minutes, mais pas 40 minutes.

A savoir : Il n’y a pas d’étudiant type, il faut juste être capable de convaincre le jury qu’on correspond à un profil qui nous permettra de tirer le meilleur de la formation et de faire une carrière épanouissante.

 

8- Le stress ami ou ennemi ?

Les oraux sont le premier grand stress des étudiants d’une façon générale, cela fait deux ans qu’ils travaillent et ont le sentiment qu’ils jouent leur place à cet entretien. Et de cela le jury en a pleine conscience. C’est pourquoi, ce stress ne peut les pénaliser ; qu’ils hésitent et perdent un peu de fluidité dans le discours au départ, les étudiants seront jugés sur le fond et pas seulement sur la forme.

L’exemple de l’EDHEC : les jurys de l’EDHEC ne sont pas là pour indisposer les étudiants car les jurys savent déjà que c’est un moment stressant. Mais si l’étudiant a un discours trop stéréotypé, appris par cœur et n’a rien d’authentique dans ce cas les membres du jury peuvent le pousser un peu dans ses retranchements pour essayer d’en sortir l’authenticité. Mais, il faut quand même le savoir, il existe des écoles où les jurys sont moins bienveillants.

 

9- Rater une réponse, est-ce grave ?

Si l’étudiant a l’impression que les membres du jury n’ont pas compris sa réponse, s’il sent lui-même qu’il s’est perdu dans ses explications, il peut demander à reformuler et le jury ne lui en tiendra pas rigueur. Au contraire, c’est extrêmement lucide de la part de l’étudiant d’avoir constaté qu’il n’a pas convaincu les jurés.

 

10- Poser des questions au jury à la fin de l’entretien ?

Souvent, à la fin de l’entretien, le président du jury demande si l’étudiant a des questions. Il n’est pas indispensable d’en avoir une et il est préférable surtout d’éviter la question dont la réponse se trouve aisément sur le site internet de l’école. 

 

 

LE GROUPE EDHEC EN 2012

  • 6 000 étudiants et 10 000 cadres en formation continue
  • 17 programmes diplômants : ESPEME – programme postbac, Master in Management, Masters of Science, 2 MBAs, un PhD in Finance…
  • 23 000 participants aux conférences et séminaires organisés dans 28 capitales économiques mondiales
  • 24 000 diplômés dans 116 pays
  • 134 professeurs permanents (49 % d’internationaux) et 810 enseignants vacataires
  • 13 chaires de recherche et d’enseignement
  • Un budget de 75 M€, 1/3 provenant des entreprises, et 20 % investis dans la Recherche
  • 5 campus (Lille, Nice, Paris, Londres et Singapour)
  • Accréditations EQUIS – AACSB - AMBA

 

L’ambition du Groupe EDHEC est d’être reconnu pour l’impact de ses recherches et de ses formations sur les entreprises, par les idées innovantes et les outils qu’il leur propose. Cette stratégie, appelée « EDHEC for Business », s’appuie ainsi sur une recherche académique d’excellence, qui se poursuit par une diffusion systématique de ses résultats au sein de ses programmes (Masters of Science, PhD…), au monde des affaires et à la société.

 

Plus d’informations sur le site web du Groupe EDHEC : www.edhec.com

 

> Voir aussi : la présentation de l'ESPEME.

 

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